Muséum des volcans

 

L’exposition permanente du Muséum des Volcans vous propose de partir à la découverte du fonctionnement de la Terre et d’un phénomène indissociable de l’histoire du Cantal : le volcanisme. Actif à l’heure où l’homme n’était pas encore apparu en Auvergne, ce géant parmi les volcans européens a façonné les paysages cantaliens, fourni les hommes en matériaux de construction typiques et déterminé la succession de faunes et de flores remarquables.

Les collections du muséum (roches, minéraux, animaux naturalisés, etc.) témoignent de ces richesses au sein de quatre grandes salles : deux d’entre elles présentent le fonctionnement interne de la Terre et les phénomènes volcaniques à l’échelle du globe, alors que les deux autres s’intéressent à l’histoire géologique et naturelle du territoire cantalien.

 

Une salle d’exposition temporaire complète le parcours.

Le Musée d’art et d’archéologie

L’accueil du musée s’ouvre sur la présentation des collections d’ombrelles et de parapluies anciens, savoir-faire qui a fait la renommée de la ville. Outils et accessoires de fabrication y côtoient parapluies précieux et à systèmes. Les espaces de circulation offrent au regard de magnifiques pièces d’orfèvreries ou de sculptures, ainsi que la reconstitution d’un intérieur cantalien de la fin du 19ème siècle.

Au premier étage les salles d’archéologie s’attachent à retracer la vie et l’habitat dans le Cantal depuis les origines jusqu’à la période médiévale. En parcourant ces salles vous découvrirez une remarquable série de bifaces paléolithiques, le site mésolithique du Cuze de Neussargues, les différentes facettes de l’outillage néolithique ainsi que le mobilier mis à jour dans les tumulus de la région de Saint-Flour. Puis, vous traverserez l’époque gallo-romaine notamment grâce aux vestiges issus des fouilles du temple d’Aron à Aurillac et vous découvrirez la période médiévale au travers des céramiques et du mobilier de Chastel-sur-Murat, mais aussi par la présentation de vestiges provenant de l’abbatiale Saint-Géraud.

Le deuxième étage est consacré aux collections de peintures et de sculptures du 17ème siècle à nos jours. L’accrochage des salles de peintures, complété par la présentation de sculptures, vous apporte un éclairage sur différents courants stylistiques illustrés par la peinture religieuse ou d’histoire, le portrait, le paysage ou encore la scène de genre. C’est ainsi que vous passerez de tableaux religieux de l’école italienne à des peintres locaux comme Chapsal ou Charbonnel qui trouvent bonne place à côté d’artistes de renom tel Joseph Vernet, Watelet ou encore Lagrené. Du 20ème siècle, sont exposés des représentants de l’école figurative comme Albert Lebourg,  Henri Lebasque, William Laparra et Bernard Boutet de Monvel, aux cotés de sculpteurs comme Rodin et Camille Claudel.

Un espace dédié aux expositions temporaires complète le parcours de visite.

L’histoire des Musées

Façonnés par une histoire qui s’est parfois entrecroisée, le Muséum des volcans et le Musée d’art et d’archéologie sont aujourd’hui encore les dépositaires de cette mémoire des collections et des lieux remarquables qu’ils ont occupés.

Musée des Peintures
Prenant part au mouvement de création muséale initié au début du 19e siècle, le maire d’Aurillac, Hippolyte de Parieu (1790-1876), institue par arrêté municipal du 5 février 1853 le Musée de peinture. Installé provisoirement dans l’une des salles de l’Hôtel de Ville le premier directeur en sera l’artiste aurillacois Eloy Chapsal, ancien élève d’Antoine-Jean Gros, de Merry-Joseph Blondel ainsi que de David d’Angers mais également fondateur de l’école de dessin de la ville. Les collections de peinture et de sculpture, complémentaires de l’instruction délivrée par l’école de dessin, sont majoritairement constituées par les envois d’œuvres de l’Etat. En 1860, suite au legs d’une trentaine de toile et de gravures par le notaire aurillacois Joseph Sérieys, le besoin d’un nouveau bâtiment devient impérieux et cinq ans plus tard le musée est transféré dans une ancienne salle électorale rue du Collège.

Une nouvelle fois, en 1899, les collections sont déplacées. La municipalité ayant validé le projet du conservateur Henri Matre, suivant les plans d’Eugène Marion, ingénieur et de l’architecte Grandin, le musée de peinture prend alors place dans la chapelle inutilisée du Collège des Jésuites.

Musée Jean-Baptiste Rames
Des documents d’archives mentionnent la présence d’un cabinet de minéralogie associé à une bibliothèque publique dans la ville dès 1824. Officiellement prévu sur les plans d’affectation de 1838 du deuxième étage de l’Hôtel de ville, ce cabinet de minéralogie est intégré à la fin du 19e siècle à l’importante collection privée de Jean-Baptiste Rames (1834-1894), pharmacien à Aurillac mais également naturaliste passionné de géologie et d’archéologie. Cet ensemble acheté par la municipalité après la disparition de son collecteur est en effet à l’origine de la création du Musée des sciences J.-B. Rames. Le musée, installé au deuxième étage de l’Hôtel de ville, ouvre ses portes le 5 août 1902. Son organisation est réalisée d’après les directives des cantaliens Marcellin Boule, professeur puis directeur du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris et du naturaliste Pierre Marty, conservateur de 1898 à 1940 qui le marquera d’ailleurs en l’enrichissant d’un fond de flore fossile du Cantal.
Le bâtiment de l'Horloge : les musées dans un même lieu
C’est en 1939, sous la municipalité du docteur Chanal, Maire d’Aurillac, que le regroupement de la Bibliothèque municipale, du Musée J.-B. Rames et du Musée de Peinture est envisagé dans le bâtiment dit de l’Horloge des anciennes casernes Delzons désaffectées.
Aménagé à partir de 1941, au deuxième étage, le Musée J.-B. Rames est inauguré le 7 juillet 1946. Ce niveau est consacré au Cantal, au travers des découvertes archéologiques et de son patrimoine naturel avec la présentation des plus beaux échantillons des roches et des minerais de son sol, de ses plantes fossiles, de sa flore et de sa faune. Plusieurs salles s’offrent à la visite  : la salle des cartes présentant la géographie du Cantal, la salle de minéralogie Marcellin Boule, la salle des fossiles dénommée salle Pierre Marty, la salle de zoologie et enfin la salle Pages-Allary présentant les objets de la préhistoire et de la protohistoire. La visite se clôture dans les espaces de circulation par la présentation d’un intérieur Cantalien reconstitué et par celle d’objets d’arts et de traditions populaires. Présentation rendu possible grâce à l’action du conservateur Henri Delmont, dans les années 1950 qui a considérablement enrichi et diversifié les fonds notamment pour les sections de zoologie et d’ethnographie.
Le troisième étage abrite à partir de 1950 les collections de peintures et de sculptures du 17e au 20e siècle du Musée de peinture, qui devient par délibération du conseil municipal du 30 octobre 1952 le Musée Hippolyte de Parieu. Cinq salles sont ouvertes au public et portent les noms de grands donateurs et/ou conservateurs tels Mme De La Baume-Pluvinel et Joseph Sérieys, bienfaiteurs  ; Henri Matre, Eloy Chapsal et Louis Capitaine anciens conservateurs. En plus de ces collections le Musée Hippolyte de Parieu s’enrichit de nouvelles sections. A partir de 1983 une collection de photographies contemporaines en couleur est élaborée et complétée par l’acquisition de deux fonds d’ateliers anciens (Fonds Monier en 1983 et Fonds Parry en 1989). En 1985 débute de plus une importante collecte ethnographique de documents et de témoignages sur l’industrie du parapluie à Aurillac.
Si depuis 1972 les deux musées sont dirigés par une seule personne, en 1983 un conservateur est nommé pour s’occuper du Musée J.-B.Rames. La répartition des collections entre les deux structures est alors entièrement repensée dans la perspective d’ouvrir un musée cohérent et exclusivement réservé aux sciences de la Terre et un autre complet concernant l’histoire de l’Homme.
Le Muséum des Volcans
Les collections de géologie, de biologie et de zoologie du musée J.-B. Rames sont transférées en 1991 dans une aile du château Saint-Etienne, aux côtés de celles de l’association Maison des volcans, labellisée Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement (CPIE) et fondée depuis 1972. Ces collections assemblées ont donné naissance au Musée des Sciences qui change une dernière fois de dénomination à l’occasion d’une nouvelle scénographie en 1997 en devenant le Muséum des Volcans.
Le Musée d'Art et d'Archéologie
Les collections de beaux-arts du Musée Hippolyte de Parieu, associées à celles d’archéologie et d’ethnographie sont déplacées en 1992 dans l’ancien couvent de la Visitation entièrement rénové au jardin des Carmes. Devenu Musée d’Art et d’Archéologie, l’ancien musée de peinture gère également aujourd’hui les salles d’expositions temporaires attenantes  : «  Ecuries  » et «  Sellerie  » dédiées plus particulièrement à la création contemporaine (art et photographie).
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