Jean Pagès-Allary (1863-1926)

« Portrait de Jean Pagès-Allary », par Léger Parry
Photographie, sans date –
n° inv. 989.020.287

 

Jean Pagès-Allary est né à Murat dans le Cantal et très tôt il se passionne pour la chimie et les sciences naturelles. Dès l’âge de 18 ans il se lance dans l’industrie en devenant directeur d’une usine d’oxyde de zinc dans l’Oise puis des Forges françaises du Vésuve dans la baie de Naples. Devenu un homme prospère, il revient dans le Cantal en 1899 et il restaure l’hôtel familial où il s’établit avec sa jeune épouse. Il découvre alors des gisements de silice à diatomées et il en assurera l’exploitation.Dès les années 1900, il se passionne pour la recherche archéologique et il effectuera de nombreuses fouilles aux alentours de Murat (Celles, Chastel-sur-Murat, Sainte-Anatasie, Allanche, Neussargues,…). Il se fait connaître par la publication du résultat de ses fouilles archéologiques et devient vice-président puis président de la Société Préhistorique française.
Plusieurs découvertes majeures concernant la préhistoire et l’histoire de la Haute-Auvergne sont dues à cet archéologue cantalien du début du 19e siècle, brillant autodidacte et chercheur passionné. Longtemps méconnus, les travaux de ce Muratais haut en couleur mais rigoureux et souvent en avance sur son temps ont été redécouverts. De nouvelles fouilles archéologiques ont lieu depuis quelques années sur les deux sites qu’il avait explorés autrefois (le tumulus de Celles et le rocher de Chastel-sur-Murat).

 

Le musée d’art et d’archéologie conserve un important mobilier archéologique donné par Jean Pagès-Allary de 1908 à 1912 et présenté actuellement dans les salles d’archéologie. L’exposition « PAGES-ALLARY, un pionnier de l’archéologie dans le Cantal » organisée par le musée de novembre 2004 à septembre 2004 lui a rendu un hommage mérité.

 

Pierre Marty (1868-1940)

Portrait – Pierre Marty (1868-1940)

Brillant élève, sa santé fragile l’obligera à renoncer à St Cyr et à se retirer dans le domaine familial de Caillac près d’Arpajon sur Cère (Cantal) où il restera toute sa vie, y vivant ses nombreuses passions. A la fois poète, peintre, dessinateur, photographe, naturaliste et archéologue, il se fera notamment connaître pour ses travaux en paléobotanique. Il étudiera en effet de nombreux gisements cantalien de flore fossile, illustrant lui même ses publications. Pierre Marty pris ainsi la flore fossile de Joursac comme type de référence du Pontier (division stratigraphique ancienne). Avec sa belle-sœur géologue, Yvonne Black du Chouchet, il étudiera aussi la géologie ancienne et plus récente du massif cantalien. Il travaillera à la révision de la feuille géologique d’Aurillac. Afin de mieux connaître la flore fossile, il acclimatera de nombreuses espèces exotiques dans les serres de son château.

Il fit aussi d’intéressantes découvertes archéologiques, notamment une ciste funéraire intacte de l’époque gallo-romaine, exposé au Musée d’Art et d’Archéologie d’Aurillac. Il fut chargé du classement des collections du futur Musée Rames et en devint conservateur jusqu’en 1940. Proche de J-B Rames et Marcellin Boule, il fut aussi l’ami du Docteur Chibret.

Ses collections de roches et de fossiles, ainsi que ses photographies et dessins sont aujourd’hui réparties au sein des deux musées municipaux.

Jean-Baptiste Rames (1832-1894)

Portrait dessiné puis photographié par Léger Parry


Pharmacien de profession ayant exercé à Aurillac. Après ses études à Toulouse et pendant près de 10 ans il va arpenter le territoire cantalien et échantillonner les principales formations géologiques du Cantal. De ce travail de terrain sortira en 1873 « Géogénie du Cantal », ouvrage dans lequel il décrit pour la première fois les grandes étapes de l’histoire géologique de ce département. Il réalisera aussi une carte géologique en relief du Cantal qui sera présentée à l’Exposition Universelle de Paris de 1878. Passionné de géologie, il entretiendra pendant de nombreuses années, une correspondance avec Gaston de Saporta l’un des pères de la paléobotanique et secondera sur le terrain le grand pétrographe parisien Ferdinand Fouqué, alors en charge des cartes géologiques au 1/80000 du Cantal. J-B Rames s’intéressera également à la botanique et à la préhistoire. Il découvrira notamment des silex façonnés ou « éolithes », sur le site du Puy Courny près d’Aurillac. Ses découvertes alimenteront l’un des grands débats de la préhistoire de cette fin du XIXème siècle, à savoir l’existence ou non d’un ancêtre de l’Homme au Miocène.

Quelques années après sa mort, sa veuve vendra ses collections géologiques, livres et cartes en relief et à plat, à la municipalité d’Aurillac. Elles seront à l’origine de la création du Musée Rames en 1902, ancêtre des musées actuels.

Eugène Jordan de Puyfol (1827-1891)

 

Etiquette, herbier d’Eugène Jordan de Puyfol, 1866

 

Né à Dôle dans le Jura , il se passionna dès l’enfance pour la botanique. Il fut soutenu et conseillé dans ses recherches par un membre de sa famille, Alexis Jordan, qui le mit en relation avec de nombreux botanistes et collecteurs. C’est ainsi qu’il put se créer une riche collection de plantes. Parallèlement, il herborisa lui-même dans le Jura ainsi que dans le Lyonnais et dans le Massif Central, notamment dans le Cantal. Il s’installa en effet après son mariage à Raulhac dans la propriété familiale de Courbelimagne. Il exerça le métier de juge de paix à Mur-de-Barrez dans l’Aveyron et sera maire de Raulhac.
Cet herbier, comptant 12 606 planches, est soigneusement classé dans 100 presses.
Chaque planche est minutieusement renseignée : localisation précise, altitude et type de terrain. L’abbé Coste, botaniste reconnu, effectua le classement précis de cet herbier après la mort d’Eugène Jordan de Puyfol et à la demande de la fille de celui-ci.
Les collections d’herbiers de la ville d’Aurillac sont répertoriées sous le sigle « AUR » dans l’Index Herbariorum publié à New York par l’International Association for Plant Taxonomy.

 

Les planches numérisées lors du programme e-recolnat sont associées à la base Sonnerat-BryoMyco.

 

 

 

Joseph Sérieys (1780-1860)

 « Portrait de Joseph Sérieys », par Eloy Chapsal Huile sur toile, 1843 – n° inv. 860.14.1

Joseph Sérieys appartenait à une famille de notaire aurillacois. Il reprit à l’âge de 31 ans la charge de son père et fut également au cours de sa carrière Président de la Chambre des Notaires d’Aurillac de 1828 à 1831, Suppléant de la Justice de Paix en 1833, mais aussi membre de la commission administrative de l’Hospice. Parallèlement, veuf précoce et sans descendance, il occupa ses loisirs par sa passion pour l’art. Il constitua ainsi une galerie d’oeuvres achetées lors des Salons parisiens. Joseph Sérieys qui commandait et négociait également directement auprés des peintres, fut ammené à entretenir des correspondances suivies avec des artistes comme Horace Vernet, Paul Delaroche ou encore Rosa Bonheur. Aimant partager sa passion, il ouvrait sa porte aux amateurs de peinture et édita même pour eux en 1847 un livret de visite. 
« Voulant contribuer, autant qu’il est en mon pouvoir, à développer le goût des Beaux-Arts dans ma ville natale… » C’est en ces termes que Joseph Sérieys lègue à la Ville d’Aurillac la majeure partie de sa collection et sur les 18 tableaux et 10 épreuves gravées, 9 font toujours partie des collections permanentes de peinture.

Okénite / Géologie

Okénite / Géologie

Dénomination : Okénite

Collecteur: Inconnu

Période : Entre 60 et 68 Millions d’années, âge des Trapps du Deccan (vaste province volcanique indienne) d’où proviendrait le spécimen

Lieu de collecte : Bombay, Inde (lieu supposé)

Matière et technique : Minéral

Dimensions de l’objet : 35 x 21 x 14 cm

Description : Boules d’Okénite en aiguilles et gyrolite tapissant une cavité basaltique (géode). L’okénite qui est un silicate calcique hydraté (phyllosilicate) est souvent associée aux zéolites dans les roches volcaniques.

Lieu de conservation : Salle N° 3 du Muséum des Volcans (Aurillac)

n° inv et sous domaine : 988.5.2 – Géologie / Minéralogie

Historique : Cette belle pièce minéralogique a été achetée en 1988 afin d’illustrer les minéraux pouvant cristalliser, de manière secondaire, dans les vésicules (anciennes bulles présentes dans la lave) des roches volcaniques. Ce specimen provient certainement d’un des gisements les plus connus d’Okénite, situé à Mombay (anciennement Bombay), Etat du Maharashtra en Inde

Indexation : Géologie – Minéraux – Roche Volcanique – Basalte – Okénite

Phonolite / Géologie

Phonolite / Géologie

Dénomination : Phonolite

Collecteur : Jean-Baptiste Rames

Age de l’échantillon : Miocène

Lieu et date de collecte : Noalhac, commune d’Aurillac,1863

Matière et technique : Roche

Dimensions de l’objet : 14 x 12 x 3 cm

Description : Plaque de phonolite ayant été probablement retaillée par Jean-Baptiste Rames. Cette plaque comporte une étiquette élliptique collée, écrite à l’encre noire par Rames « Phonolite au dessus de Noalhac près Aurillac (Cantal) Mars 1863. »

Lieu de conservation : Réserve géologique du Muséum des Volcans (Aurillac)

n° inv et sous domaine : 02-4-60 – Géologie / Pétrographie – collection Jean-Baptiste Rames

Historique : Cet échantillon de roche volcanique fait partie des quelques trentaines (?) de roches dont la date d’échantillonnage sur le terrain est connue (1863). Elle correspond au début de cette période d’une dizaine d’années pendant laquelle J-B Rames a sillonné le Cantal (les « courses ») et échantillonné de nombreuses formations géologiques. En 1873, il fera paraitre « Géogénie du Cantal » dans lequel il exposera ses idées sur l’histoire géologique de ce département et plus particulièrement sur la chronologie de l’histoire du massif volcanique du Cantal. Ses collections seront acquises par la municipalité d’Aurillac en 1897 et exposées dans le Musée Rames à partir de 1902.

Indexation : Géologie – Roche Volcanique – Phonolite – Jean-Baptiste Rames – Aurillac

Molaire de Dinotherium Giganteum / Géologie

Molaire de Dinotherium Giganteum / Géologie

Dénomination : Molaire de Dinotherium Giganteum (Kaup, 1825)

Collecteur : Mailhes

Période: Miocène

Lieu et date de collecte : Puy de Coissy , commune d’Aurillac, 1834

Matière et technique : Matière minéral – fossile

Dimensions de l’objet : 9 x 8 x 7 cm

Description : Molaire de Deinothérium Giganteum. Couronne parfaitement préservée avec racines partiellement conservées. Présence au dessous de la dent, du sceau d’Aurillac et de traces de résine et de colle.

Lieu de conservation : Salle d’exposition permanente – Muséum des Volcans

n° inv et sous domaine : 02-6-4716 – Géologie / Paléontologie – Collection Mailes

Historique : Cette dent a été trouvée en 1834 au dessus du domaine de Barrat par le bibliothécaire du collège Jeanne de la Treilhe (Aurillac) dans des sables alluvionaux quartzifères, sous ( ou dans ?) les formations volcaniques du Puy Courny.

Cette dent pourrait correspondre à la figure présentée dans l’ouvrage de J-B Bouillet « Description historique et scientifique de la Haute Auvergne » (1834, planche 14).

Cette espèce, autrefois décrite comme une sorte de tapir gigantesque par Cuvier d’après les molaires trouvés, a été décrite pour la première fois par Kaup en 1825, c’est à dire quelques années seulement avant la découverte faite dans le Cantal. Cette dent est probablement exposée dans les musées d’Aurillac depuis sa découverte en 1834. Elle est citée et représentée dans l’ouvrage de Marcellin Boule datant de 1896 « Le Cantal miocène ».

Indexation : Paléontologie – Fossile – Deinothérium – Molaire – Aurillac – Mailhes

Chouette hulotte / Zoologie

Chouette hulotte

 

Dénomination :    Chouette hulotte, Strix aluco Linnaeus, Strigidés
Collecteur :          Collectionneur privé
Période :              2e moitié du 20e siècle

Lieu et date de collecte : France, avant 1987
Matière et technique : Animal naturalisé
Dimensions : L. : 13 cm ; l. : 4 cm ; H. : 8,5 cm
Description : Chouette posée sur son socle en position d’observation.
Lieu de conservation : Réserve de biologie – Muséum des Volcans
n° inv et domaine : 986.1.150 – Zoologie

Historique :
Cette collection qui constitue aujourd’hui en grande partie la collection zoologique du Muséum des Volcans a été acheté à un collectionneur privé en 1986. Les oiseaux ont tous été prélevés et naturalisés par cet amateur passionné. Lors de son acquisition cet ensemble des oiseaux protégés, la ville d’Aurillac a donc du obtenir une autorisation des services de l’Etat chargés de l’environnement pour se conformer à la Loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Aujourd’hui encore, l’entrée d’animaux protégés dans les collections est soumise à la même obligation.

Indexation : Oiseau – Rapace – Chouette – Taxidermie – Sanmiquel

Photographie contemporaine

Photographie contemporaine

La collection de photographies contemporaines

       La collection de photographies contemporaines du Musée d’art et d’archéologie d’Aurillac se compose actuellement de plus de 750 tirages, couvrant la période de la fin des années 1960 à nos jours. Elle trouve son origine en 1983 quand la municipalité émet le souhait de faire de la ville d’Aurillac une référence en matière de photographie, au même titre que Toulouse avec la galerie du Château d’eau ou qu’Arles avec les Rencontres internationales de la photographie. En parallèle des activités du musée, le centre photographique de La Sellerie accompagne ce développement jusqu’en 1992.

       Les premières acquisitions sont initiées en 1984 à la suite d’une exposition de John Batho. Il est rapidement décidé de faire de la photographie couleur, alors peu présente dans les collections muséales, l’axe principal d’enrichissement des collections. Entre 1984 et 1987, plus de 150 tirages réalisés par les « pionniers de la couleur » sont acquis par le musée, tels des clichés de Daniel Boudinet, de Harry Callahan, William Eggleston, Franco Fontana, Luigi Ghirri, Helen Levitt, Richard Misrach ou de Joel Sternfeld.

       Le musée conserve également un nombre important d’œuvres de photographes plasticiens, souvent de grandes dimensions, représentatives de la production des années 1980-1990, comme par exemple Tom Drahos ou Alain Fleischer. Cet ensemble lié aux expérimentations autour du médium photographique inclut des œuvres de photographes peu représentés dans les collections publiques nationales, telles celles d’Allan Chasanoff, Paolo Gioli, Ouka Leele, América Sánchez, Sandy Skoglund, Philippe et Sylvain Soussan.

       Par la suite, plusieurs œuvres importantes ont fait leur entrée dans la collection du musée : un don de quarante-trois tirages couleur de Vera Székely, des œuvres d’Anne-Marie Filaire, Shadi Ghadirian, Thierry Girard, Rip Hopkins, Édith Roux, Spencer Tunick, ou encore Joel-Peter Witkin. Le programme d’acquisition de photographies contemporaines se poursuit encore aujourd’hui.

Liste non exhaustive des photographes de la collection : 

Alfons Alt, Vasco Ascolini, Alessandro Bartoli, Claude Batho, John Batho, William Betsch, Jean-Charles Blanc, Joachim Bonnemaison, Arièle Bonzon, Daniel Boudinet, Éric Bourret, Patrice Bouvier, Stanley Bowman, Denis Brihat, Harry Callahan, Sébastien Camboulive, Emmanuelle Carraud, Toni Catany, Bruno Cattani, Allan Chasanoff, Maarten Chris, Giuseppe Maria Codazzi, Hervé Crépet, Jacques Damez, Alix Delmas, Bernard Descamps, Cesare di Liborio, Patrick Dolique, Tom Drahos, Jean-Marc Dugas, William Eggleston, Gilbert Fastenaekens, Bernard Faucon, Rémy Fenzy, Anne-Marie Filaire, Alain Fleischer, Franco Fontana, Gisèle Freund, Shadi Ghadirian, Luigi Ghirri, Françoise Gimenez, Paolo Gioli, Thierry Girard, Marcello Grassi, Rip Hopkins, Carlo Iavicoli, Marc Jourdan, Pascal Kern, Elisabeth Kitchen, Edmund Kuppel, Jean-Claude Larrieu, Daniel Lebée, Vera Lehndorff et Holger Trülzsch, Guy Lemaire, Marc Le Mené, Helen Levitt, Marco Manfredini, Kathryn Marx, Luigi Menozzi, Pierre Mercier, Richard Misrach, Valeria Montorsi, Rafael Navarro, NILS-UDO, Arthur Ollman, Ouka Leele, John Pfahl, Eliot Porter, Antoine Poupel, Krzysztof Pruszkowski, Édith Roux, Yves Rozet, Ernestine Ruben, Philippe Salaün, América Sánchez, Jan Saudek, Alfred Seiland, Raghubir Singh, Sandy Skoglund, Philippe et Sylvain Soussan, Joel Sternfeld, Vera Székely, Joyce Tenneson, Kirk Tougas, Unglee, Lenni Van Dinther, Jean-Louis Vanesch, Yossuf Vaschill, Éric Vassal, Françoise Vicat-Blanc, Nancy Wilson-Pajic, Joel-Peter Witkin.