Eugène Jordan de Puyfol (1827-1891)

 

Etiquette, herbier d’Eugène Jordan de Puyfol, 1866

 

Né à Dôle dans le Jura , il se passionna dès l’enfance pour la botanique. Il fut soutenu et conseillé dans ses recherches par un membre de sa famille, Alexis Jordan, qui le mit en relation avec de nombreux botanistes et collecteurs. C’est ainsi qu’il put se créer une riche collection de plantes. Parallèlement, il herborisa lui-même dans le Jura ainsi que dans le Lyonnais et dans le Massif Central, notamment dans le Cantal. Il s’installa en effet après son mariage à Raulhac dans la propriété familiale de Courbelimagne. Il exerça le métier de juge de paix à Mur-de-Barrez dans l’Aveyron et sera maire de Raulhac.
Cet herbier, comptant 12 606 planches, est soigneusement classé dans 100 presses.
Chaque planche est minutieusement renseignée : localisation précise, altitude et type de terrain. L’abbé Coste, botaniste reconnu, effectua le classement précis de cet herbier après la mort d’Eugène Jordan de Puyfol et à la demande de la fille de celui-ci.
Les collections d’herbiers de la ville d’Aurillac sont répertoriées sous le sigle « AUR » dans l’Index Herbariorum publié à New York par l’International Association for Plant Taxonomy.

 

Les planches numérisées lors du programme e-recolnat sont associées à la base Sonnerat-BryoMyco.

 

 

 

Joseph Sérieys (1780-1860)

 « Portrait de Joseph Sérieys », par Eloy Chapsal Huile sur toile, 1843 – n° inv. 860.14.1

Joseph Sérieys appartenait à une famille de notaire aurillacois. Il reprit à l’âge de 31 ans la charge de son père et fut également au cours de sa carrière Président de la Chambre des Notaires d’Aurillac de 1828 à 1831, Suppléant de la Justice de Paix en 1833, mais aussi membre de la commission administrative de l’Hospice. Parallèlement, veuf précoce et sans descendance, il occupa ses loisirs par sa passion pour l’art. Il constitua ainsi une galerie d’oeuvres achetées lors des Salons parisiens. Joseph Sérieys qui commandait et négociait également directement auprés des peintres, fut ammené à entretenir des correspondances suivies avec des artistes comme Horace Vernet, Paul Delaroche ou encore Rosa Bonheur. Aimant partager sa passion, il ouvrait sa porte aux amateurs de peinture et édita même pour eux en 1847 un livret de visite. 
« Voulant contribuer, autant qu’il est en mon pouvoir, à développer le goût des Beaux-Arts dans ma ville natale… » C’est en ces termes que Joseph Sérieys lègue à la Ville d’Aurillac la majeure partie de sa collection et sur les 18 tableaux et 10 épreuves gravées, 9 font toujours partie des collections permanentes de peinture.

Okénite / Géologie

Okénite / Géologie

Dénomination : Okénite

Collecteur: Inconnu

Période : Entre 60 et 68 Millions d’années, âge des Trapps du Deccan (vaste province volcanique indienne) d’où proviendrait le spécimen

Lieu de collecte : Bombay, Inde (lieu supposé)

Matière et technique : Minéral

Dimensions de l’objet : 35 x 21 x 14 cm

Description : Boules d’Okénite en aiguilles et gyrolite tapissant une cavité basaltique (géode). L’okénite qui est un silicate calcique hydraté (phyllosilicate) est souvent associée aux zéolites dans les roches volcaniques.

Lieu de conservation : Salle N° 3 du Muséum des Volcans (Aurillac)

n° inv et sous domaine : 988.5.2 – Géologie / Minéralogie

Historique : Cette belle pièce minéralogique a été achetée en 1988 afin d’illustrer les minéraux pouvant cristalliser, de manière secondaire, dans les vésicules (anciennes bulles présentes dans la lave) des roches volcaniques. Ce specimen provient certainement d’un des gisements les plus connus d’Okénite, situé à Mombay (anciennement Bombay), Etat du Maharashtra en Inde

Indexation : Géologie – Minéraux – Roche Volcanique – Basalte – Okénite

Phonolite / Géologie

Phonolite / Géologie

Dénomination : Phonolite

Collecteur : Jean-Baptiste Rames

Age de l’échantillon : Miocène

Lieu et date de collecte : Noalhac, commune d’Aurillac,1863

Matière et technique : Roche

Dimensions de l’objet : 14 x 12 x 3 cm

Description : Plaque de phonolite ayant été probablement retaillée par Jean-Baptiste Rames. Cette plaque comporte une étiquette élliptique collée, écrite à l’encre noire par Rames « Phonolite au dessus de Noalhac près Aurillac (Cantal) Mars 1863. »

Lieu de conservation : Réserve géologique du Muséum des Volcans (Aurillac)

n° inv et sous domaine : 02-4-60 – Géologie / Pétrographie – collection Jean-Baptiste Rames

Historique : Cet échantillon de roche volcanique fait partie des quelques trentaines (?) de roches dont la date d’échantillonnage sur le terrain est connue (1863). Elle correspond au début de cette période d’une dizaine d’années pendant laquelle J-B Rames a sillonné le Cantal (les « courses ») et échantillonné de nombreuses formations géologiques. En 1873, il fera paraitre « Géogénie du Cantal » dans lequel il exposera ses idées sur l’histoire géologique de ce département et plus particulièrement sur la chronologie de l’histoire du massif volcanique du Cantal. Ses collections seront acquises par la municipalité d’Aurillac en 1897 et exposées dans le Musée Rames à partir de 1902.

Indexation : Géologie – Roche Volcanique – Phonolite – Jean-Baptiste Rames – Aurillac

Molaire de Dinotherium Giganteum / Géologie

Molaire de Dinotherium Giganteum / Géologie

Dénomination : Molaire de Dinotherium Giganteum (Kaup, 1825)

Collecteur : Mailhes

Période: Miocène

Lieu et date de collecte : Puy de Coissy , commune d’Aurillac, 1834

Matière et technique : Matière minéral – fossile

Dimensions de l’objet : 9 x 8 x 7 cm

Description : Molaire de Deinothérium Giganteum. Couronne parfaitement préservée avec racines partiellement conservées. Présence au dessous de la dent, du sceau d’Aurillac et de traces de résine et de colle.

Lieu de conservation : Salle d’exposition permanente – Muséum des Volcans

n° inv et sous domaine : 02-6-4716 – Géologie / Paléontologie – Collection Mailes

Historique : Cette dent a été trouvée en 1834 au dessus du domaine de Barrat par le bibliothécaire du collège Jeanne de la Treilhe (Aurillac) dans des sables alluvionaux quartzifères, sous ( ou dans ?) les formations volcaniques du Puy Courny.

Cette dent pourrait correspondre à la figure présentée dans l’ouvrage de J-B Bouillet « Description historique et scientifique de la Haute Auvergne » (1834, planche 14).

Cette espèce, autrefois décrite comme une sorte de tapir gigantesque par Cuvier d’après les molaires trouvés, a été décrite pour la première fois par Kaup en 1825, c’est à dire quelques années seulement avant la découverte faite dans le Cantal. Cette dent est probablement exposée dans les musées d’Aurillac depuis sa découverte en 1834. Elle est citée et représentée dans l’ouvrage de Marcellin Boule datant de 1896 « Le Cantal miocène ».

Indexation : Paléontologie – Fossile – Deinothérium – Molaire – Aurillac – Mailhes

Chouette hulotte / Zoologie

Chouette hulotte

 

Dénomination :    Chouette hulotte, Strix aluco Linnaeus, Strigidés
Collecteur :          Collectionneur privé
Période :              2e moitié du 20e siècle

Lieu et date de collecte : France, avant 1987
Matière et technique : Animal naturalisé
Dimensions : L. : 13 cm ; l. : 4 cm ; H. : 8,5 cm
Description : Chouette posée sur son socle en position d’observation.
Lieu de conservation : Réserve de biologie – Muséum des Volcans
n° inv et domaine : 986.1.150 – Zoologie

Historique :
Cette collection qui constitue aujourd’hui en grande partie la collection zoologique du Muséum des Volcans a été acheté à un collectionneur privé en 1986. Les oiseaux ont tous été prélevés et naturalisés par cet amateur passionné. Lors de son acquisition cet ensemble des oiseaux protégés, la ville d’Aurillac a donc du obtenir une autorisation des services de l’Etat chargés de l’environnement pour se conformer à la Loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Aujourd’hui encore, l’entrée d’animaux protégés dans les collections est soumise à la même obligation.

Indexation : Oiseau – Rapace – Chouette – Taxidermie – Sanmiquel

Photographie contemporaine

Photographie contemporaine

La collection de photographies contemporaines

       La collection de photographies contemporaines du Musée d’art et d’archéologie d’Aurillac se compose actuellement de plus de 750 tirages, couvrant la période de la fin des années 1960 à nos jours. Elle trouve son origine en 1983 quand la municipalité émet le souhait de faire de la ville d’Aurillac une référence en matière de photographie, au même titre que Toulouse avec la galerie du Château d’eau ou qu’Arles avec les Rencontres internationales de la photographie. En parallèle des activités du musée, le centre photographique de La Sellerie accompagne ce développement jusqu’en 1992.

       Les premières acquisitions sont initiées en 1984 à la suite d’une exposition de John Batho. Il est rapidement décidé de faire de la photographie couleur, alors peu présente dans les collections muséales, l’axe principal d’enrichissement des collections. Entre 1984 et 1987, plus de 150 tirages réalisés par les « pionniers de la couleur » sont acquis par le musée, tels des clichés de Daniel Boudinet, de Harry Callahan, William Eggleston, Franco Fontana, Luigi Ghirri, Helen Levitt, Richard Misrach ou de Joel Sternfeld.

       Le musée conserve également un nombre important d’œuvres de photographes plasticiens, souvent de grandes dimensions, représentatives de la production des années 1980-1990, comme par exemple Tom Drahos ou Alain Fleischer. Cet ensemble lié aux expérimentations autour du médium photographique inclut des œuvres de photographes peu représentés dans les collections publiques nationales, telles celles d’Allan Chasanoff, Paolo Gioli, Ouka Leele, América Sánchez, Sandy Skoglund, Philippe et Sylvain Soussan.

       Par la suite, plusieurs œuvres importantes ont fait leur entrée dans la collection du musée : un don de quarante-trois tirages couleur de Vera Székely, des œuvres d’Anne-Marie Filaire, Shadi Ghadirian, Thierry Girard, Rip Hopkins, Édith Roux, Spencer Tunick, ou encore Joel-Peter Witkin. Le programme d’acquisition de photographies contemporaines se poursuit encore aujourd’hui.

Liste non exhaustive des photographes de la collection : 

Alfons Alt, Vasco Ascolini, Alessandro Bartoli, Claude Batho, John Batho, William Betsch, Jean-Charles Blanc, Joachim Bonnemaison, Arièle Bonzon, Daniel Boudinet, Éric Bourret, Patrice Bouvier, Stanley Bowman, Denis Brihat, Harry Callahan, Sébastien Camboulive, Emmanuelle Carraud, Toni Catany, Bruno Cattani, Allan Chasanoff, Maarten Chris, Giuseppe Maria Codazzi, Hervé Crépet, Jacques Damez, Alix Delmas, Bernard Descamps, Cesare di Liborio, Patrick Dolique, Tom Drahos, Jean-Marc Dugas, William Eggleston, Gilbert Fastenaekens, Bernard Faucon, Rémy Fenzy, Anne-Marie Filaire, Alain Fleischer, Franco Fontana, Gisèle Freund, Shadi Ghadirian, Luigi Ghirri, Françoise Gimenez, Paolo Gioli, Thierry Girard, Marcello Grassi, Rip Hopkins, Carlo Iavicoli, Marc Jourdan, Pascal Kern, Elisabeth Kitchen, Edmund Kuppel, Jean-Claude Larrieu, Daniel Lebée, Vera Lehndorff et Holger Trülzsch, Guy Lemaire, Marc Le Mené, Helen Levitt, Marco Manfredini, Kathryn Marx, Luigi Menozzi, Pierre Mercier, Richard Misrach, Valeria Montorsi, Rafael Navarro, NILS-UDO, Arthur Ollman, Ouka Leele, John Pfahl, Eliot Porter, Antoine Poupel, Krzysztof Pruszkowski, Édith Roux, Yves Rozet, Ernestine Ruben, Philippe Salaün, América Sánchez, Jan Saudek, Alfred Seiland, Raghubir Singh, Sandy Skoglund, Philippe et Sylvain Soussan, Joel Sternfeld, Vera Székely, Joyce Tenneson, Kirk Tougas, Unglee, Lenni Van Dinther, Jean-Louis Vanesch, Yossuf Vaschill, Éric Vassal, Françoise Vicat-Blanc, Nancy Wilson-Pajic, Joel-Peter Witkin.

Empreinte fossile / Géologie

Empreinte fossile / Géologie

Dénomination :     Empreinte fossile d’une feuille d’Ostrya Atlantidis (Unger, 1850)
Collecteur :           Pierre Marty ou Dr Fontanier ou M. Delbet ou M. Privat ou M. Crégut
Période :               Miocène (Pontien)

Lieu de collecte : Joursac (Cantal)
Matière et technique : Roche
Dimensions de l’objet : 6 x 6 x 1 cm
Description : Empreinte fossile d’une feuille d’Ostrya Atlantidis sur pélite micacée. La référence inscrite sur l’échantillon se rapporte à l’une des figures de l’article « Flore Miocène de Joursac  » par Pierre Marty (1903, Revue de la Haute Auvergne, T5 – Planche V, figure 1).
Lieu de conservation : Réserve géologique – Muséum des Volcans
n° inv et sous domaine : 42-3-2958 – Géologie / Paléontologie – Collection Pierre Marty

Historique :
Cette empreinte de feuille fossile a été trouvée dans des niveaux de pélites micacées et de laminites argileuses sur le site de Joursac (Est Cantal) avec de nombreuses autres spécimens. La flore fossile de Joursac a été prise comme type de réference du Pontien (division stratigraphique aujourd’hui abandonnée, se situant entre le Miocène et le Pliocène (vers 6 Ma)) par Marty en 1903. La collection Marty a été mis en dépot le 1er Mars 1941.

Indexation : Paléobotanique – Feuille – Joursac – Ostrya – Marty

Saint-Esprit d’Aurillac / Ethnographie

Saint-Esprit d’Aurillac / Ethnographie

Appellation :         Saint-Esprit d’Aurillac
Exécutant :           Anonyme (orfèvre)
Période :               1er quart du 19e siècle

Lieu de création : Aurillac (Auvergne)
Matière et technique : Or, émail, pierres (colorées), pierres synthétiques
Dimensions : H.: 7,3 cm ; L. : 3 cm
Description : Le Saint-Esprit traditionnel d’Aurillac, en or émaillé de blanc piqué de points verts. Le corps de la colombe présente quatre cabochons en pierres claires paillonnées   (certainement des citrines), sertis perlés comme les trois pendeloque partant des ailes et du bec. Sur la queue sont placées trois pierres synthétiques, deux vertes et une rouge. L’ensemble est suspendu à la bélière par l’intermédiaire de deux chatons également sertis.
Lieu de conservation : Salles d’exposition permanente, Musée d’art et d’archéologie
n° inv et domaine :  2001.7.2 – Beaux Arts, Orfèvrerie

Historique : Bijoux courant en Auvergne, le Saint-Esprit en or, parfois émaillé et serti de gemmes représente la colombe de l’Esprit Saint, symbole de paix, d’amour et de fidélité. Stylisée, découpée dans le métal, la colombe a les ailes déployées et la tête orientée vers le bas. Elle est ornée de pendants piriformes accrochés à sa tête et à ses ailes. Le Saint-Esprit est en outre porteur de particularités qui permettent d’identifier son lieu de fabrication comme à Aurillac avec son émail blanc ponctué de points verts et/ou jaunes, ou à Brioude avec sa croix sertie comportant seulement de petites ailes stylisées sur les branche latérales. Le Saint-Esprit d’Aurillac connaît son apogée au 19e siècle, époque où les orfèvres remplacent les pierres précieuses par des pierres locales de moindre qualité, permettant ainsi de le démocratiser: des paillons d’or sont alors placés dans le chaton afin de donner plus d’éclat à ces gemmes ou bien c’est un papier de couleur qui est inséré afin de « teinter » les plus diaphanes.

Indexation : Orfèvrerie, bijoux, Saint-Esprit, costume

Renoncule flottante / Botanique

Renoncule flottante / Botanique

Dénomination :     Renoncule flottante, Ranunculus fluitans Lam. Ranunculacées
Collecteur :           Docteur Pradenhès
Epoque :               Fin du 19e siècle

 

Lieu et date de collecte : La Condamine, commune d’Aurillac, 1883, 1894 et 1899
Matière et technique : Herbier 
Dimensions : Planche de 47 x 27 cm 
Description : 6 spécimens
                     2 récoltés au « Canal d’irrigation à Peyrodes – 17 mai 1883 »
                     2 récoltés au « Canal d’irrigation sous le bois de La Condamine – 20 juin 1894 »
                     2 récoltés au « Canal sous le bois de La Condamine – 11 juin 1899 »
Lieu de conservation : Réserve de biologie – Muséum des Volcans
n° inv et sous domaine : 980.9.11 – Botanique

Historique :
Cet herbier a été offert par le docteur Pradenhès au Musée Rames (1902 – 1990). Il est exposé dès 1903 mais a été inscrit rétrospectivement sur le cahier d’inventaire en 1980. L’herbier Pradenhès regroupe des spécimens récoltés aux alentours de la commune d’Aurillac. Les étiquettes de cette planche en témoignent. Le lieu-dit est « La Condamine » toujours existant à notre époque.

Indexation : Herbier – Botanique – Renoncule – Fleur aquatique – Docteur Pradenhès.